Délégation angmaropersienne

Arrivés devant l'hôtel Metternich, les diplomates angmariens, aux tuniques violettes et dorées, menés par un grand chevalier - sans armure, cela s'entend -, vêtu d'une tunique et d'une longue cape bleue, symbole de son statut de représentant personnel du roi, mettent pied à terre et confient aux nombreux pages qui courent aux alentours en culotte courte le soin de trouver écurie et fourrage pour leurs chevaux, sous les commentaires acerbes ("Ces Angmariens sont de vulgaires ploucs ! Comment osent-ils crotter la ville du purin de leurs bestioles !") de leurs homologues Persiens qui, un instant plus tôt engouffrés dans leurs litières, sont désormais debout devant l'hôtel Metternich, ordonnant à leurs esclaves de les attendre ici jusque leur retour.

- La délégation de la Couronne Impériale & Royale d'Angmar-Persis ! annonce un aboyeur public, tandis qu'un page avarois court avertir son maître, le carzinal de Fleury, de la présence dans les murs de l'hôtel d'une délégation angmaropersienne menée par le Comte de Sayns, qui cherche à rencontrer le plénipotentiaire Impérial...

Prévenu de l’arrivée d’une délégation angmaro-persienne, le carzinal de Fleury donna ordre qu’on la fît recevoir dans les salons de l’hôtel Metternich. Y ayant pris place, le plénipotentiaire avarois les rejoignit sans être toutefois accompagné du duc de Valentinois. Aussitôt les ambassadeurs, qu’ils fussent angmarien ou persiens baisèrent l’anneau carzinalice qui leur était tendu avant de se relever. Le président-secrétaire d’État prit enfin place dans un confortable fauteuil en engageant les diplomates à faire de même.

« Je suis, Excellences, messieurs les ambassadeurs, bien aise de vous voir. L’on m’a rapporté une déclaration de votre délégation qui m’a semblé peu conforme aux vœux de concorde universelle que prône l’Église, à propos d’un traité qu’Avaricum a signé au nom de la Zainte-Trinité. »